Georges,
nous t’avons connu, Geneviève et moi, lorsque tu n’étais
encore
qu’un jeune chercheur à l’Université d’Orsay.
Tu nous as accueillis avec
beaucoup de cordialité et de simplicité en nous faisant
entrer dans le cercle de
tes amis. Tu avais de nombreux amis auxquels tu faisais partager
tes passions,
ton enthousiasme et aussi tes convictions.
Chacun connaissait ta passion pour la recherche, discipline dans
laquelle
s’exprimaient ton exigence intellectuelle et ton refus du
compromis. Chacun
connaissait aussi tes aspirations à un monde plus juste
et plus fraternel. Elles
se sont exprimées dans tes engagements de jeunesse mais
aussi dans des actions
concrètes au service des autres.
Tu nous as fait rencontré Béchir, jeune travailleur
Tunisien que tu avais
hébergé alors que tu étais encore thésard.
Pour cela et pour beaucoup d’autres
choses Béchir te vouait une admiration sans borne. Lors
de ses visites à Orsay
il nous parlait de toi comme d’un homme juste et généreux.
Nous
gardons de cette période un souvenir ému.
Après ton départ pour Rennes tu nous as fait partager
ton goût pour la
Bretagne, ton émerveillement devant certains points de
vue (le cap Fréhel) ou
certains lieux mythiques ( la forêt de Brocéliande).
Tu étais particulièrement en verve pour nous parler
de tes lectures. Nous
gardons le souvenir d’une discussion sur Rabelais et de ses
personnages
truculents et hauts en couleur.
Tu aimais la vie et tu avais le sens de la fête en ce qu’elle
représente un
moment de partage. Tu savais recevoir tes amis mieux que personne
et
surprendre tes neveux par des cadeaux inattendus.
Ce n’est pas seulement un proche parent que nous perdons,
c’est aussi un
ami dont le souvenir restera pour toujours gravé dans nos
esprits.
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