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Marie-Odile Cordier and Yannick Pencolé and Louise Travé-Massuyès and Thierry Vidal
Caractérisation des systèmes autoguérissants : diagnostiquer ce que l'on va réparer
, I3 (Information - Interaction - Intelligence)
, Ed. Cepaduès 978.2.85428.817.9
, Vol. 8
, No. 2
, 2009
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Résumé
Les architectures informatiques nécessitent aujourd’hui des capacités
“d’autoguérison”, c’est-à-dire de diagnostic de l’occurrence de fautes et de
réparation de leurs effets, de manière autonome, pour continuer à assurer leurs
fonctionnalités. Cela est particulièrement vrai dans le domaine des Services Web,
auxquels nous appliquons actuellement ces travaux. Les concepteurs de tels
systèmes ont besoin d’outils permettant de vérifier avant leur mise en oeuvre
opérationnelle qu’ils sont bien “autoguérissants”. Pour cela, une première étape
consiste à définir formellement ce qu’autoguérison signifie. La diagnosticabilité
est la capacité d’un système à déterminer l’état fautif dans lequel il se trouve à
partir des observations dont il dispose. La réparabilité est la capacité d’un
système à disposer de plans de réparation adaptés aux fautes. Nous proposons
une nouvelle définition de diagnosticabilité, qui ne s’appuie plus sur une partition
des fautes comme le fait la définition classique, mais sur un ensemble couvrant
de macrofautes et permet d’associer à un système son niveau de
diagnosticabilité. Nous proposons ensuite une première définition formelle de la
réparabilité. Ces deux définitions sont celles qui conviennent pour caractériser la
capacité d’autoguérison d’un système. Nous proposons ainsi une définition
d’autoguérison en combinant pour la première fois explicitement la
diagnosticabilité et la réparabilité. Un théorème peut alors être démontré dont
découle assez directement un algorithme de vérification de l’autoguérison. Nous
terminons en montrant comment ce travail peut servir à élaborer des stratégies et
aider les concepteurs à analyser leur système et le rendre autoguérissant.
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