A la différence des plantes et des microorganismes, les lichens n’ont été que peu étudiés pour leur contenu en métabolites, pourtant très originaux et à fort potentiel bioactif. Leur chimiodiversité est sans doute sous-estimée (env. 1000 métabolites spécialisés décrits pour presque 20 000 espèces). Cela est sans doute lié à l’usage d’outils analytiques limités et à la présence de composés majoritaires récurrents. Dans ce contexte, nous avons mené une étude pour mettre à jour nos connaissances sur ces champignons lichénisés : la création de bases de données spécifiques aux lichens et plus largement, la création de méthodes pour faciliter le traitement des données LC-MS/MS, communément utilisées en métabolomique. Les outils développés permettent d’avoir une information assez exhaustive à partir de très petites quantités de matériel. Appliqués à un panel de 300 échantillons prélevés dans les herbiers de l’Université de Rennes 1, ils démontrent déjà une richesse chimique insoupçonnée dans ces organismes.
Le séminaire est ouvert aux membres des équipes Dyliss, Genscale et
Geneouest.