Les performances des autres mesures de la qualité

Les mesures de l'évaluation de la qualité de la vidéo les plus connues sont la métrique ITS et les métriques de l'EPFL. En utilisant la première, le coefficient de corrélation obtenu avec des résultats subjectifs lorsqu'elle a été employée pour évaluer quelques scènes vidéos déformés sans tenir compte de paramètres de réseau (voir la figure 6.6) est environ 94% comme rapporté dans [143]. Cependant, quand cette métrique est employée pour évaluer la qualité en changeant seulement le débit, sa performance devient très mauvaise. Ceci peut être vu aux figures 6.9 et 6.13. En outre, même si cette mesure a été conçue fondamentalement pour évaluer la qualité de la vidéo en fonction des déformations de codage, elle ne peut pas évaluer la qualité en changeant la variable de codage la plus fondamentale, à savoir le débit. Plus de détails au sujet de cette mesure sont donnés dans [138,142,151]. Les autres métriques considérées ont été développées à l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL). Il s'agit du Moving Picture Quality Metric (MPQM), du Color MPQM (CMPQM), et du Normalisation Video Fidelity Metric (NVFM) [135]. Même si ces métriques sont conçues pour l'évaluation de séquences vidéo de haute qualité comme indiqué dans [135, p. 90], à partir des résultats obtenus (de la figure 6.7 et les figures suivantes) nous pouvons voir que ce n'est pas toujours vrai : ces métriques ne peuvent pas évaluer la qualité en présence de la perte. Logiquement, la qualité doit devenir meilleure quand on augmente le débit (ceci réduit les artifices de codage) mais s'il y a des pertes, les résultats obtenus par le MPQM affirment le contraire : la qualité devient mauvaise avec l'augmentation de débit. Un autre inconvénient de ces métriques est que la complexité des calculs est trop importante [135, p. 88] ce qui peut limiter leur utilisation pour l'évaluation en temps réel du multimédia dans l'Internet. A cause de cet inconvénient, les auteurs de ces métriques n'ont pu évaluer la qualité que pour seulement les 32 premières images (environ 1 seconde de la vidéo). De même, comme la métrique ITS, le MPQM et le CMPQM ne peuvent pas fonctionner correctement pour de bas débits, cf. les figures 6.8, 6.10, 6.12 et 6.13. Comme nous pouvons voir, le MPQM et le CMPQM donnent une note de 3 au lieu de 1 sur l'échelle de la qualité à 5 points. La métrique NVFM donne de meilleurs résultats pour quelques séquences, mais elle échoue également pour d'autres ; comme représenté sur la figure 6.11, elle donne une note de 2 au lieu de 1. Concernant la corrélation avec les essais subjectifs de qualité, elle n'est pas très bonne comme nous pouvons voir à la figure 6.13. Malheureusement, il n'y a aucune valeur numérique disponible pour le coefficient de corrélation avec ces mesures.