Témoignages
Livre de témoignages pour Françoise André
Les directions et l'ensemble du personnel de l'Irisa et du Centre INRIA Rennes – Bretagne Atlantique ont la profonde tristesse de vous faire part du décès de leur collègue et amie, Françoise André, survenu le samedi 30 juillet. Nous adressons nos très sincères condoléances et l'expression de notre profonde sympathie à sa famille. |
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Merci pour ta générosité.
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Toujours très difficile à convaincre, mais capable de se remettre en cause et d'adopter des idées novatrices, Françoise à toujours mis une grande énergie dans toutes les actions qu'elle a pu entreprendre.
Passionnée par la science, Françoise a su garder l'esprit de "jeune chercheur" tout au long de sa carrière. Elle a toujours été passionnée par les discussions scientifiques avec les autres chercheurs sans la moindre distinction d'âge ou de fonction; discutant avec le même intérêt avec de jeunes doctorants comme avec des chercheurs senior.
Très proche de ses doctorants, Françoise a a toujours pris très à coeur son travail et a été jusqu'a ses derniers jours préoccupée par les activités de l'équipe et de ses doctorants.
Françoise avait également de grandes qualités humaines et en particulier une très grande gentillesse.
Toujours fortement impliquée dans des activités de recherche, Françoise ne pouvait concevoir son activité professionnelle qu'au service de la science
Aujourd'hui, c'est une jeune chercheuse de grande qualité que perd l'équipe et le laboratoire.
Pour ma part, je perds beaucoup plus qu'une simple collègue. Depuis le début, nous avons été très proches, partageant un certain esprit du travail de recherche.
Au delà, c'est avant tout sa gentillesse et son amitié que je garderai en souvenir.
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Après mon recrutement à l'INRIA en 1989, Françoise m'avait demandé de participer à une aventure: elle voulait créer une équipe dont l'objectif consistait à concevoir des environnements de programmation parallèle pour machines parallèles à mémoires distribuées. Ce fut fait au début des années 90 avec le projet PAMPA. Et j'ai passé plusieurs années dans cette équipe au sein de laquelle il y avait une vraie émulation: fallait il construire un espace d'adressage global au sein d'un compilateur, ce que défendait Françoise avec l'environnement Pandore, ou bien au sein d'un système, idée que je défendais avec l'environnement KOAN/Fortran-S. Le débat n'est sans doute pas clos même 20 ans après.
Nos chemins se sont par la suite éloignés scientifiquement mais nous sommes toujours restés proches. En 1999, quand j'ai monté mon équipe de recherche (PARIS) avec d'autres chercheurs, Françoise a souhaité nous rejoindre. Je n'ai pas hésité un instant car Françoise a toujours gardé un enthousiasme pour la recherche, un enthousiasme qu'elle savait communiquer autour d'elle et pas seulement auprès de ces doctorants. Françoise a beaucoup contribué aux succès de l'équipe.
Françoise nous a quitté mais son esprit reste et je garderai en moi tous ces grands moments que nous avons vécus ensemble. Elle reste pour moi un exemple d'une enseignante-chercheuse passionnée par son métier. Il est bien triste, mais est ce assez fort, qu'elle nous ait quitté si vite, trop vite.
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Outre sa grande compétence et sa pédagogie, sa gentillesse a toujours été sa marque.
J'ai eu la chance il y a quelques semaines de lui envoyer un courriel
pour lui dire combien j'avais de bons souvenirs avec elle.
A sa famille et notamment ses fils, je transmets mes sincères condoléances.
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Françoise était fidèle en amitié, et bien que parti de lIRISA, nous nous sommes souvent revus, autour d'un film à l'Arvor et d'un spectacle au TNB.
Discuter avec elle d'un artiste ou d'un livre pouvait être aussi exigeant que de la convaincre lors de la rédaction d'un article scientifique. Je me souviens d'avoir été mis au défi de justifier « pourquoi penses-tu que John Irving est plutôt un conteur qu'un romancier ?» . Je ne sais pourquoi, mais c'est cette discussion qui me revient quand je pense à elle.
Françoise était une personne très vive, toujours curieuse, par dessus tout toujours prête à se remettre en question. Elle décidait régulièrement de virer à 90° et de repartir sur un domaine neuf. Elle incarnait le plaisir de la découverte et de la recherche.
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avec la création de l'équipe PAMPA. Sa disparition est un choc. Je garde en mémoire sa rigueur scientifique
et sa remarquable honnêteté intellectuelle. Elle nous a aussi donné une belle leçon de gestion démocratique
d'une équipe de recherche.
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positive, souriante et et d'une très grande gentillesse. Elle va beaucoup nous manquer.
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Au cours de ces quelques années, j'ai découvert en elle bien plus qu'une collègue. Françoise était une personne attentionnée, à l'écoute des autres, et qui savait aider son prochain dans les moments difficiles.
Aujourd'hui je suis très attristé par la disparition de cette personne à qui je vouais une affection toute particulière.
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La disponibilité, la rigueur et le soutient dont elle a fait preuve en encadrant mes travaux au sein de l'équipe PAMPA ont été sans faille : j'ai énormément appris de cette collaboration.
Je partage votre tristesse...
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Elle aimait la vie et nous, nous l'estimions et nous l'aimions.
Ses amis du groupe Cornafion
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Françoise s’est investie sans compter dans son travail d’enseignante et de chercheuse mettant toutes ses compétences au service de ses collègues et de ses doctorants. Françoise avait mis beaucoup d’énergie dans la création de l’équipe Myriads. Ces derniers mois, sa force de caractère et son courage face à l’adversité m’ont impressionné. Son expérience, sa curiosité scientifique et son enthousiasme pour la recherche nous manqueront. Françoise laisse un grand vide dans l’équipe.
Au delà de ses activités professionnelles, Françoise nous faisait rêver lorsqu’elle nous racontait ses voyages printaniers et estivaux dans de lointaines contrées. Plus encore qu’une collègue, c’est une amie qui vient de nous quitter pour un dernier long voyage. En ces douloureuses circonstances, j’adresse mes plus sincères condoléances à sa famille et ses proches.
Christine
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Nous étions dans la même promotion d'ingénieur INSA informaticiens aux débuts de l'informatique.
Françoise avait choisi la recherche et l'enseignement, ce qui lui allait bien.
Nous avons continué à nous rencontrer en dehors du travail.
Elle, qui semblait fragile, impressionnait en la connaissant par sa gentillesse, son enthousiame, son ouverture et son courage.
Les épreuves dans sa vie n'ont pas manqué, mais elle a toujours su les absorber et repartir de l'avant.
Il est donc bien incompréhensible d'apprendre qu'elle nous a quitté.
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Françoise, Tu qui aimait les voyages, tu es partie pour un autre destination
où les oiseaux ont perdu leurs ailes. On s'est connus il y a presque 40 ans
et j'ai toujours apprécié tout engagement total dans tout ce que tu faisais.
En témoignage de tout ce temps passé, je te donne ces vers d'Aragon :
Un jour tu passes la frontière
D'ou viens-tu mais où vas-tu donc
Demain qu'importe et qu'importe hier
Le coeur change avec le chardon
Tout est sans rime ni raison (L .Aragon)
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je ne te verrai plus parcourir d'un pas vif les chemins de Cesson. Tu n'échangeras plus, arrêtée devant chez moi, sur nos enfants. Je ne t'entendrai plus parler des pays lointains où se posaient tes pas...
Mais je me souviendrai de cet être de voyages que tu fus; je me souviendrai aussi de la scientifique créatrice, si fidèle à la rationalité que décrit E. Morin
"La vraie rationalité, ouverte par nature, dialogue avec un réel qui lui
résiste. Elle opère une navette incessante entre l’instance logique et
l’instance empirique ; elle est le fruit du débat argumenté des idées, et
non la propriété d’un système d’idées."
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Au delà des ses qualités humaines déjà largement évoquées par d'autres, je garde d'elle le souvenir, voir le modèle, de l’honnêteté et de la rigueur scientifique.
Elle savait aussi agir comme un véritable aiguillon, questionnant sans relâche et passionnément les démarches, les attendus ou les raisonnements, permettant ainsi à chacun, des plus jeunes thésards aux chercheurs expérimentés, de progresser scientifiquement.
Françoise, tu vas nous manquer...
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Françoise et Claude Jard m'avaient accueilli début 1993 à mon recrutement comme jeune chercheur dans le projet Pampa qui démarrait,
un projet ambitieux, dynamique et une belle aventure scientifique autour du parallélisme et des méthodes formelles, duquel ont émergé plusieurs autres projets.
Nos chemins scientifiques se sont ensuite séparés, mais je garde un excellent souvenir de la façon dont Françoise a mené ce projet,
de son enthousiasme scientifique, des interactions qu'elle suscitait, de son franc-parler parfois, de la vie dans Pampa tout simplement.
Nos chemins se sont à nouveau croisés il y a trois ans lors d'un projet commun avec l'Université de Sfax en Tunisie,
et j'ai pu constater à quel point elle avait gardé tout cet enthousiasme de jeune chercheuse.
Ce fut aussi l'occasion de voyager ensemble, de parler science bien sûr, mais aussi de choses plus personnelles,
en particulier de ses voyages à travers le monde, un beau souvenir de partage.
Françoise est maintenant partie pour un plus long voyage, mais elle reste dans nos mémoires.
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C'est en tant que doctorant dans l'équipe PAMPA qu'elle dirigeait alors que j'ai préparé ma thèse, sous sa direction et celle de J.-M Jézéquel. Je garde de cette époque un excellent souvenir, teinté d'une certaine nostalgie en raison de l'ambiance très particulière, mêlant décontraction et rigueur scientifique, que Françoise avait su insuffler à cette équipe.
Depuis lors nous nous sommes rencontrés à maintes reprises, au gré de séminaires ou de réunions diverses, et j'ai pu constater que c'est toujours avec un vif intérêt qu'elle s'informait de ce qu'était devenu tel ou tel de ses anciens "petits". Françoise était ainsi : un peu mère-poule, toujours anxieuse du devenir de chacun de ses "poussins".
Françoise, c'était la gentillesse, et l'exigence ; c'était l'attention, et la rigueur. C'était aussi un enthousiasme de "jeune chercheur", sans cesse renouvelé. Elle aura, je crois, laissé une marque indélébile chez tous ceux qu'elle aura côtoyé.
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Lors du CARI 2000 à Madagascar, Françoise m'avait entrainé dans des recoins d'Antananarivo que je n'aurais jamais visité sans elle. C'est cette image de voyageuse curieuse du monde que je garderais d'elle.
Au revoir
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Au revoir ma maman scientifique !
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Mes pensées vont vers toi
Marie-Claire LEA
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