IRISA

Séminaire

Vendredi 9 octobre 1998 - 14h00
Salle de conférences Michel Métivier

Joseph SIFAKIS
(Verimag, Grenoble)

Sur la composition des systèmes temporisés

Il est reconnu qu'il n'existe pas de méthodologie générale pour écrire des spécifications temporisées correctes. En effet, les systèmes temporisés différent des systèmes non temporisés du fait que leurs séquences d'exécution sont composées de phases alterneés d'exécution d'actions de durée zéro et de progression du temps. Lorsque l'on décrit un système comme la composition parallèle de composantes temporisées indépendantes, il n'est pas en général facile de préserver cette propriété, étant donné que le temps doit progresser de façon synchrone dans toutes les composantes. Nous avons démontré qu'une source de problèmes dans les formalismes existants est le fait que les opérateurs de mise en parallèle composent indépendamment les actions et les pas temporisés. Nous définissons un cadre général pour la composition des systèmes temporisés représentés par des automates temporisés. Ce modèle est une extension des automates par des variables continues, appelées horloges, qui mesurent le temps écoulé depuis leur dernière initialisation. Les horloges peuvent être testées et modifiées aux transitions qui sont de durée nulle. Deux types de prédicats sont associés aux transitions : des gardes qui déterminent quand elles peuvent être exécutées et des dates limites qui caractérisent les états d'urgence.

Nous proposons un cadre général pour la composition d'automates temporisés qui distingue différents types de synchronisation des transitions. Ces derniers correspondent à des opérations de composition des gardes et des dates limites des transitions synchronisées. Les opérations de composition préservent l'absence de blocage local et garantissent la propriété de "progrès maximal".

Ces résultats permettent également une unification des différents formalismes de description des systèmes temporisés et tels que des automates temporisés, des algèbres de processus temporisés et des réseaux de Petri temporisés.


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