Modes d'adressage

Les quatre modes d'adressage les plus utiles sont :

• l'adressage absolu : l'adresse est un immédiat (codé dans l'instruction)
• l'adressage indirect : l'adresse est lue dans un registre
• l'adressage basé : l'adresse est calculée par une opération registre + immédiat
• l'adressage indexé : l'adresse est calculée par une opération registre + registre

L'UltraSPARC et le PentiumPro implémentent ces quatre modes, tandis que le mode d'adressage indexé du MIPS R10000 ne concerne que les opérations flottantes (ce qui évite un port d'accès supplémentaire sur le banc de registres entiers). Sur le MIPS R10000, comme sur l'UltraSPARC, le registre R0 est cablé à zéro. En fait, les adressages absolus, indirects et basés sont implémentés de la même façon : registre + immédiat, l'immédiat ou le registre pouvant être nuls.

Le PentiumPro possède un mode d'adressage supplémentaire : le mode d'adressage basé indexé. En plus du segment adressé qui peut être défini de façon implicite ou explicite, quatre éléments servent au calcul de l'adresse :

• un déplacement ;
• un registre de base ;
• un registre d'index ;
• un facteur d'échelle qui permet de multiplier par 2, 4 ou 8 le contenu du registre d'index.

La taille des instructions n'étant pas fixe, toutes les composantes utiles au calcul de l'adresse peuvent être présentes dans la même instruction, ce qui permet d'obtenir l'adressage basé indexé : base + (index * facteur d'échelle) + constante. Intel avance que ce mode d'adressage est particulièrement efficace pour adresser des tableaux à deux dimensions d'éléments de 2, 4 ou 8 octets. Il permet, à priori, au programmeur d'adresser de façon explicite un tableau à deux dimensions (ex : ). Cependant, comme la constante (le déplacement) doit être connue à la génération de code, l'utilité de ce mode d'adressage semble limitée.