Retour à la page de François Le Gland ou de l'équipe ASPI


École thématique : Filtrage particulaire

Cette école thématique fait partie des activités d'animation scientifique proposées par le département Signal, Image et Robotique de l'IRISA, et fait aussi partie des compléments scientifiques de l'école doctorale MATISSE. Elle est ouverte à tous, mais pour faciliter l'organisation, merci de penser à envoyer un message aux organisateurs (voir la liste des inscrits).


Objectifs :

En toute généralité, le filtrage consiste à estimer de façon récursive un état caché (par exemple, la position et l'attitude d'un mobile) au vu d'observations bruitées. Compte tenu que l'état caché évolue en principe au cours du temps, il est nécessaire d'introduire un modèle a priori de déplacement du mobile, et de considérer le problème d'estimation dans un cadre bayésien. Le domaine d'application principal est la localisation, la navigation et la poursuite de mobiles, dans le domaine militaire, mais aussi en robotique mobile, en vision par ordinateur, en communications sans-fil (GSM en extérieur, WiFi en indoor), où il s'agit de combiner : un modèle a priori de déplacement du mobile, des mesures issues de capteurs, et éventuellement une base de mesures de références, disponibles par exemples sous la forme d'une carte numérique (modèle numérique de terrain, carte de couverture, etc.).

Dans le cas particulier des systèmes linéaires gaussiens, le problème de filtrage possède une solution explicite, appelée filtre de Kalman. Dans le cas des systèmes non-linéaires avec des bruits non nécessairement gaussiens, ou dans le cas plus général des modèles de Markov cachés, des méthodes de simulation Monte Carlo très efficaces sont apparues récemment, sous le nom de filtres particulaires. De manière intuitive, chaque particule représente ici un état caché possible, explore l'espace d'état en suivant le modèle a priori de déplacement, et est répliquée ou au contraire éliminée à la génération suivante au vu de sa cohérence avec l'observation courante, quantifiée par la fonction de vraisemblance. Ce mécanisme de mutation / sélection a pour effet de concentrer automatiquement les particules (i.e. la puissance de calcul disponible) dans les régions d'intérêt de l'espace d'état.

Plus généralement, les algorithmes particulaires permettent d'approcher des distributions de Feynman-Kac (ou distributions de Boltzmann-Gibbs trajectorielles) au moyen de la distribution de probabilité empirique pondérée associée à un système de particules en interaction, avec des applications qui vont bien au-delà du filtrage : simulation d'évènements rares, méthodes MCMC en interaction, simulation moléculaire, etc.

Cette école thématique est constituée d'un mini-cours et de présentations invitées. L'objectif du mini-cours est

Il reprend en partie le contenu d'un cours de 3ème année donné à l'ENSTA ParisTech (École Nationale Supérieure de Techniques Avancées) depuis plusieurs années.

Contenu du mini-cours :

  1. Objectif : estimation d'un état caché au vu d'observations bruitées
    Systèmes non-linéaires / non-gaussiens Exemples : illustration de modélisation a priori et de comportement des algorithmes slides
  2. Quelques modèles a priori Équation pour le filtre bayésien Méthodes de Monte Carlo Résultats d'approximation (en fonction de la taille de l'échantillon) Quelques extensions des approximations particulaires slides

Programmation des présentations invitées :


Références bibliographiques :

ouvrages de référence

polycopié téléchargeable (format PDF)

articles téléchargeables (format PDF)


Retour à la page de François Le Gland